jeudi 24 janvier 2008

Couleur de la peau

La couleur de la peau humaine, encore appelée teint ou complexion, présente une gradation continue du blanc au marron foncé presque noir, avec parfois des tons rosés ou cuivrés.

La quantité et la nature des mélanines contenues dans la peau, ainsi que leur répartition, sont les principaux critères déterminant sa couleur. Produisant en moyenne moins de mélanine que les hommes, les femmes ont un teint légèrement plus clair. Par ailleurs, le carotène alimentaire peut, en quantité importante, donner une composante légèrement jaunâtre à la peau. L’ hémoglobine des capillaires sanguins donne une coloration rosée aux peaux claires, sauf chez les personnes ayant une couche de graisse sous-cutanée épaisse, cas fréquent chez les Extrême-Orientaux.

La génétique joue un rôle capital dans la détermination du teint, mais aussi l'exposition au soleil, la plupart des humains bronzant sous l'effet des radiations ultraviolettes. L'absorption de certains médicaments, ainsi que des pathologies comme la maladie d'Addison, peuvent aussi provoquer des hyperpigmentations, ou au contraire des dépigmentations (exemple du vitiligo). Les hormones féminines en grande quantité provoquent chez certaines femmes une hyperpigmentation partielle du visage


Aspect social



La couleur de la peau est une caractéristique individuelle frappante, souvent considérée comme un marqueur ethnique (importance de l’hérédité) ou socio-économique (conditions de vie déterminant le temps d’exposition au soleil). Elle peut ainsi devenir chez certains prétexte à des discriminations basées sur le racisme ou la hiérarchie sociale. Dans les populations physiquement homogènes, les individus se distinguant par une couleur de peau inhabituelle, souvent causée par une mutation génétique, souffrent en général de rejet.


Parmi les populations susceptibles de bronzer vivant dans des sociétés peu industrialisées, les personnes au teint clair jouissent souvent d’un avantage social. En effet, les peaux sombres sont associées à un niveau socio-économique bas, imposant le travail en plein air. Cette situation s’est progressivement inversée à partir du début du XXe siècle en Europe.

Le bronzage est devenu l’apanage de ceux qui avaient les moyens de partir en vacances, les distinguant des couches défavorisées qui travaillaient depuis le XIXe siècle de plus en plus souvent dans des lieux fermés à l'abri du soleil. Par la suite, les campagnes médicales informant des méfaits des excès de soleil ont modifié les mentalités, et au XXIe siècle, dans les pays développés, on ne juge plus du niveau socio-économique strictement selon la couleur de la peau ; ce critère peut néanmoins jouer en tant que composante d'un physique de population d'origine « allogène » à qui l'opinion générale attribue un niveau socio-économique donné. Par ailleurs, l’influence sociale négative du teint liée au racisme véritable (qui considère que certains traits physiques héréditaires signalent des caractéristiques négatives indépendantes de l'éducation et de l'environnement) n’a pas disparu.

Des recherches sont entreprises pour identifier les facteurs influençant la couleur de la peau, avec pour but d’améliorer la prévention des dommages dus au soleil, les plus graves étant les cancers cutanés comme le mélanome. Elles s’appuient sur de nouvelles techniques utilisant la spectrophotométrie, permettent d’évaluer le teint plus objectivement que les nuanciers. Ces recherches peuvent aussi aider à retracer l’histoire des premiers hommes (origine, migrations) et à mieux comprendre les relations entre le génotype et l’aspect physique .