ACNÉ
Très répandue, l'acné peut par son caractère inesthétique engendrer une certaine anxiété. Mais à l'inverse quelles sont les conséquences des idées noires sur notre peau ? Des scientifiques américains estiment aujourd'hui que le stress aggrave la sévérité de cette maladie.
"Mal dans sa peau", "les nerfs à fleur de peau"… les expressions mêlant psychisme et épiderme sont légion. Un peu comme si les linguistes avaient déjà mis en lumière ces liens étranges que les scientifiques découvrent petit à petit.
Le stress à fleur de peau
Très répandue, l'acné peut par son caractère inesthétique engendrer une certaine anxiété. Mais à l'inverse quelles sont les conséquences des idées noires sur notre peau ? Des scientifiques américains estiment aujourd'hui que le stress aggrave la sévérité de cette maladie.
"Mal dans sa peau", "les nerfs à fleur de peau"… les expressions mêlant psychisme et épiderme sont légion. Un peu comme si les linguistes avaient déjà mis en lumière ces liens étranges que les scientifiques découvrent petit à petit.
Le stress à fleur de peau
Problème de peau très fréquent, l'acné touche près de 85 % de la population au cours de la vie. Sévissant principalement durant l'adolescence, cette maladie affecte le follicule pileux. Situées à la base du poil, les glandes sébacées sont responsables de la production de sébum. En période normale, cette matière grasse empêche le dessèchement de la peau. Mais pendant la puberté, ce mécanisme naturel d'hydratation connaît quelques ratés. Le sébum est produit en trop grande quantité, la peau devient grasse, le pore se bouche et un développement bactérien se produit dans le follicule. C'est le bouton d'acné (qui va du point noir ou comédon au microkyste blanc).
Du fait de son caractère inesthétique, l'acné peut avoir des répercussions psychologiques importantes. Intervenant à l'âge de la construction de l'identité adulte, elle peut entraîner un stress important chez les adolescents. Mais à l'inverse, le stress est-il capable d'influer sur la sévérité de cette maladie de peau ? Quelques observations cliniques le laissent penser, mais bien peu d'études avaient pu jusqu'alors en faire la preuve.
Les examens auront-ils raison de votre peau ?
Les études sur les effets néfastes du stress se multiplient : sur le système immunitaire1, la sensation de douleur2, la cicatrisation3, le temps de convalescence après une opération4 et même l'accumulation de graisse5 ou le mal de dos. Concernant les problèmes de peau, les principales études concernent la dermatite atopique6 ou le psoriasis7.
Pourtant médecins et patients s'accordent à reconnaître des liens entre le psychisme et l'acné. Parmi 215 étudiants en médecine, 67 % estimaient que le stress jouait un rôle dans l'exacerbation de l'acné8. Et près de trois quarts des patients et de leurs proches (74 %) jugent également l'anxiété comme un facteur aggravant de leur maladie9. Pour en avoir le coeur net, des chercheurs américains ont étudié des étudiants avec la ferme intention de démonter ce qu'ils pensaient n'être qu'un mythe10.
Vingt-deux étudiants ont ainsi été recrutés et 19 ont achevé l'étude (7 hommes et 12 femmes). Les chercheurs ont mesuré leur stress et la sévérité de leur acné en dehors des périodes d'examens et pendant. Pour être irréprochable, le trio de scientifiques a utilisé deux échelles d'évaluation de la sévérité du stress et de l'acné parfaitement validées. En ajustant leurs résultats en fonction d'autres paramètres (durée et qualité du sommeil, nombre et qualité des repas, etc.), un lien entre stress perçu et sévérité de l'acné a été mis en évidence. Les étudiants les plus stressés étaient également ceux présentant des aggravations plus marquées de leur maladie. Une relation avec la diminution de la qualité des repas (souvent répandue en période de révision) a également été notée.
Mieux traiter à l'approche d'un stress
Cette étude ne rapportait pas les comportements des étudiants concernant leur hygiène faciale, l'influence des cycles menstruels ou le fait de gratter leurs boutons. Néanmoins, aucune étudiante n'a rapporté une aggravation de son apparence calquée sur ce rythme.
Par ailleurs, les enquêteurs étaient capables, selon les auteurs, de différencier l'aggravation de la sévérité des acnés des simples manipulations intempestives. Mais l'acné est-elle la conséquence ou la cause du stress ? Pour les auteurs, la réponse ne fait aucun doute : les étudiants sont peu soucieux de leur apparence durant les examens, c'est donc le stress qui cause l'acné et non l'inverse.
De tels résultats peuvent-ils avoir un intérêt pratique dans le traitement de cette maladie ? Là encore, les auteurs répondent par l'affirmative estimant que "des approches comportementales pourraient constituer des options valables pour les patients, tout comme les approches thérapeutiques pourraient être ajustées à l'approche de périodes prévisibles de stress".
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